
Mirror objects Series 2018-

The fireworks 2013/14
Attirée par la nature, sa risibilité et ses manifestations corporelles, mon travail vise à faire entrer dans la réalité ce qui échappe : un réel joueur-joué.
Une nature en perpétuel mouvement qui ne cesse de faire des farces, où les signes sont poésie : tout est dans tout, tout se joue de tout, et -le rire, au-dessous.
Proche de la pensée shintoïste qui fait du vide une condition d’ouverture, par celle de Platon et l’éros, de Rabelais, jusqu’aux écrits-rires de J.M Rabaté et leur versant psychanalytique, j’explore ces concepts à travers la matière et les minéraux. Une liberté par déconstruction, entre liquide et désir.
Des guerriers du désir surmontés de formes gourmandes aux fleurs qui semblent devenir humaines, aux objets quotidiens remplis d'animismes, mes recherches empruntent ces visions renversées. Un rire proche de la position romantique allemande de Zeising : « lorsque Dieu suprême vient au rien, il se produit un monde. Et quand son image, l’homme, rencontre le rien, il se produit un rire. » .Ainsi L’ Ama-no-uzume, qui en montrant son sexe fera rire les esprits et réouvrira le soleil.
« Rends-moi ma bouche pour parler » lit-on dans Le livre des morts : des enchevêtrements gracieux et humanistes des grottesques aux paroles gelées de Rabelais, relier ces sourires aux liens, au monde en soi et hors de soi, une croissance vers l’éros.
Est-ce la terre qui cacherait le rire ?
« L’amour est un caillou riant au soleil » disait Jacques Lacan, alors malaxons-le, s’abreuver aux sources, comme une bouteille divine Rabelaisienne.